Cette section sera complétée progressivement avec les questions que l’on nous pose fréquemment.
Lorsque l’on plante un arbre fruitier on plante avant tout un arbre, cet arbre doit d’abord se développer et s’installer à son emplacement définitif avant de commencer à produire.
De nombreux critères entrent en compte pour le délai de mise à fruit, l’emplacement, la qualité du sol, la profondeur du sol, la variété, le porte-greffe, l’arrosage, la taille du plant à la plantation, etc..
Contrairement aux idées reçues un arbre très développé lors de sa plantation n’est pas forcément bénéfique pour un jardin, dans certains cas il pourra faire des fruits la première année car les arbres très développé ont souvent évolué dans un contexte trop petit pour eux avant d’arriver chez vous. Dans ces mauvaises conditions, l’arbre s’est senti au seuil de la mort, et par réflexe, il a développé des bourgeons à fleurs au début de l’été précédent (en cas de mort imminente, la plupart des plantes font leur possible pour produire des fruits/des graines ce qui leur permet d’établir une descendance et de pérenniser l’espèce*). Du coup les arbres font des fruits un an, puis végète pendant plusieurs années avant de bien s’enraciner et on perd vite le profit d’avoir un très grand arbre.
Nous vendons des arbres qui ont pour objectif se développer dans votre sol, et ensuite de mettre à fruits, cela peut aller plus ou moins vite. La famille des prunus donne beaucoup plus rapidement des fruits que la famille des pyrus, mais ce n’est pas une fin en soi, et l’important n’est pas d’avoir vite des fruits, mais bien d’avoir des variétés qui donnent des fruits régulièrement, qui n’ont pas besoin d’être traité, qui s’implanteront bien dans votre lieu, et qui profiteront à vous et aux gens qui vous succéderont.
*c’est un point de vue d’humain, on a pas encore demandé aux arbres si c’était vraiment pour cette raison
Vous pouvez probablement lui prouver le contraire, à part si votre jardin est un champ de joncs, c’est peu probable que les cerisiers (comme la plupart des fruitiers communs) ne poussent pas. Il existe une multitude de portes-greffe, de variétés, de jardinières et de jardiniers.
Pas forcément, mais Il y a plusieurs raisons qui nous pousse à privilégier les variétés limousine.
Pour commencer dans notre région on trouve de nombreux connaisseurs qui recherchent ces variétés et il est nécessaire d’avoir des pépinières comme la notre qui reproduisent ces arbres.
Mais une des choses qui nous tient le plus à cœur en diffusant ces variétés, c’est d’éviter l’homogénéisation des semences et des variétés à l’échelle du pays. Si en tant qu’acheteurs vous n’avez le choix que dans le catalogue des variétés des jardineries et que de petites pépinières régionales ne reproduisent plus les variétés et les spécificités locales, à terme, il n’y aura plus qu’une quinzaine de pommes, et une dizaine de poires* différentes, ce qui en plus d’être un peu triste réduit considérablement la résilience de tout les arbres de ces espèces. La diversité des terroirs est très importante pour nous.
Certaines des variétés de Haute-Vienne mériterait d’être plus connu et plus diffusé, mais rien ne dit qu’une variété de Thionville ou de Lodève ne se plairait pas mieux chez vous. Nous ne sommes pas fermé à ces variétés et nous vendons aussi des variétés de pommes issu d’autre territoire.
*d’ici deux ans nous aurons une trentaine de poires au catalogue
Il n’y a pas de réponse simple et universelle à cette question, il n’y a pas non plus de « meilleure technique », nous pensons que le mieux est de comprendre comment pousse un arbre et pour cela il faut se plonger dans le sujet, soit par des journées de formations courtes comme celles que proposent Les croqueurs de pommes soit par la littérature ou bien la recherche sur internet.
Il y a des informations sur la taille de formation (si vous voulez former votre arbre) en conclusion de la page dédiée à la plantation. Une partie explique sommairement comment s’élague naturellement un arbre, ce qui permet de déjà bien appréhender la taille des arbres pour un particulier.
Quelques livres qui peuvent être intéressants si vous voulez savoir vous positionner face à tous les arbres fruitiers, en toutes circonstances (à faire acheter dans nos médiathèques) :
- La taille des arbres libres – Alain Pontoppidan – un livre à lire au début, puis à relire une fois que l’on a plus poussé sur le sujet. On y apprend pas comment tailler les arbres, on y apprend comment poussent les arbres, c’est assez déroutant pour pas mal de monde, notamment le côté poétique de l’écriture, mais pour nous, le jour où l’on comprend les propos d’Alain Pontoppidan c’est que on est prêt à comprendre et à tailler les fruitiers.
- De la taille à la conduite des arbres fruitiers – Jean-Marie Lespinasse & Evelyne Leterme – ce bouquin est très complet et technique sur la taille des arbres fruitiers, on y trouve beaucoup d’idées interssantes et c’est l’occasion de mieux comprendre les plantes et la fructification en général. Cela permet aussi de mieux appréhender les différences de ports et de vigueurs que l’on peut trouver dans une même espèce. Nous le conseillons à un public déjà bien renseigné.
- La forêt comestible – Damien Dekarz – un troisième et dernier livre dans cette selection, ce n’est pas un livre sur la taille en particulier, mais comme dans ses vidéos youtube, Damien a le mérite de démystifier les arbres fruitiers et les arbres en général. Aux Prés du Chiron nous ne sommes pas forcément des adeptes de permaculture, msv, forêts jardin ou autres, mais si la taille des arbres et ce qui est écrit ci-dessus vous fait peur (ou si vous êtes simplement interessé par le sujet), ce livre est ce qu’il vous faut et nous le conseillons à tout ceux qui s’intéressent aux arbres fruitiers sans connaissances préalable car c’est l’ouvrage le plus accessible et une très bonne source d’informations.
Tout simplement car les plantes ont un cycle. Les feuilles des arbres tombent lorsqu’elles commencent à hiberner. Les dates de chutes de feuilles varient selon plusieurs critères :
- les espèces et les variétés (certains pommiers perdent leurs feuilles très tard)
- l’année écoulée (suivant les années et leurs différents climats, la date de chute des feuilles pour une même variété peut varier de 3 semaines)
- le mode de production (un arbre qui se plaît bien, en pleine terre, utilisera au maximum les ressources dont il dispose et perdra son feuillage plus tardivement qu’un arbre en pot, ou qu’un arbre qui est resté dans du sable trop sec tout l’été en jardinerie)
La chute des feuilles correspond à la descente de la sève dans les racines, nous ne souhaitons pas accélérer ce processus par l’utilisation de produit de synthèse ou un effeuillage mécanique.
Nos dates de ventes ne sont donc pas réellement lié à un choix de notre part, mais au respect des saisons.
En tant que vendeurs d’arbres, nous recevons beaucoup de remarques de clients, qui nous interpellent au sujet de leurs récoltes passés, du climat qui évolue, des arbres qui fleurissent de + en + tôt…
Nous ne pouvons pas répondre à tout les questionnement car à cause de nos modes de vie¹ le climat évolue fortement et nous ne pouvons prédire l’avenir. Par contre, notre expérience, la littérature et de nombreux témoignages nous apportent des informations non négligeable.
En ce qui concerne les gelées et leurs impacts sur les arbres, on se focalise trop souvent sur les dates de floraisons. Depuis des siècles les prunes, les poires et les pommes fleurissent à des périodes où il y a des gelées. Et pourtant depuis des siècles il y a des pommes, des poires et des prunes qui sont cultivés sous nos latitude. Le changement qui opère depuis quelques décennies est que nous avons des hivers plus doux, avec des périodes chaudes qui font remonter la température du sol et donc, un débourrement + précoce des arbres (parfois jusqu’à 3 semaines d’avance sur la floraison des pruniers).
Cela a un impact sur les récoltes, mais aujourd’hui nous manquons encore de données pour quantifier l’impact réel. Il y a toujours eu, des années avec peu de fruits dans les vergers, cela n’est pas nouveau, parfois cela arrive deux ans de suite… Sauf que nous entendons souvent des paroles comme « Je veux un prunier qui fleurisse après les gelées car chez moi il y a maintenant des gelées tardives ». Des gelées tardives, il y en a toujours eu, et les pruniers ont toujours fleurit tôt.
Extrait de Variétés anciennes de pruniers domestiques (Hubert Caillavet – INRA) :
L’époque de début floraison est variable selon les années et selon les régions. Dans le Sud-Ouest, l’année la plus précoce de nos observations a été 1945 (10 mars) et la plus tardive 1946 (26 mars). La durée totale de la floraison pour une variété donnée ne dépasse pas 22 jours.
Planter des arbres fruitiers c’est aussi accepter d’avoir des échecs, et ne pas se focaliser sur ces échecs… Il arrive que certaines personnes nous parlent d’une très mauvaise année parce qu’un ou plusieurs arbres n’ont pas donnés de fruits, tout en omettant que d’autres fruitiers ont été très généreux². Sans oublier que de nombreux fruitiers alternent entre une très bonne année, et une année avec peu de récolte, prendre de la distance et regarder ses récoltes sur un temps long (pas juste les deux dernières années…) permet de se rendre compte que oui, quand on plante des fruitiers simple et efficace (pommier, poirier, prunier), on est rarement déçu.
Aborder les gelées nécessite aussi d’aborder en quoi elles sont néfastes, et à quel moment elles le sont. Tout d’abord, dans notre pépinière nous ne vendons que des arbres dont les pousses de printemps ne craignent pas le froid³. En avril 2022, une température de -8° ainsi que de la neige n’ont eu aucune incidence sur nos pousses et nos greffes de pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, amandiers, pêchers, cognassiers.
Ce qui craint le gel, c’est d’abord les fleurs, mais surtout la période juste après la fleur que l’on nomme la nouaison (def : la forme initiale de la formation du fruit, lorsque la fleur se transforme en fruit). Vous pouvez trouver dans ce tableau les différents stades de sensibilités au gel de l’apparition du bouton floral jusqu’à la nouaison. Toutes ces valeurs ne sont qu’indicatives, et sont des valeurs tirés de la recherche en production intensive⁴, notre expérience nous montre que les fleurs de certains pêchers résistent en dessous de -2.2°. La durée du froid, et la vitesse à laquelle le dégel a lieu ont aussi une incidence sur les dégâts causés.
Pour les arbres fruitiers, la période la plus critique est celle de la nouaison, un gel de -3° fin avril/début mai peut anéantir une récolte de prunes ou de pêches, et faire de gros dégâts sur certaines variétés de pommes (mais la floraison des pommiers est beaucoup plus étalée que celle des autres fruitiers). Cela peut aussi ne pas impacter les variétés qui fleurissent le plus tôt, + le fruit est formé, + la résistance au gel s’accroît, cela va simplement faire un éclaircissage des fruits les plus petits. Lors d’un travail saisonnier pour éclaircir les pêchers dans l’Hérault, le verger dans lequel nous étions avait subi des températures négatives autour du 20 avril, ce qui avait fait tombé des fruits, sans pour autant nuire à la récolte. Les variétés les plus hâtives peuvent profiter de leur précocité pour se développer et passer entre les mailles du filet.
Il y a plusieurs choses qu’il faut avoir en tête :
- Date de récolte et date de floraison ne sont pas liés, par exemple dans le cas des prunes, la variété Président qui se récolte très tard (en septembre) a une floraison précoce vis à vis des autres variétés de prunes. À l’inverse la variété Bonne de Bry se récolte de manière très précoce (début juillet) et pourtant elle fleurit après la prune Président.
- Confondre météo et climat est un biais classique, les périodes de froids peuvent se produire de fin octobre à mi-mai, quelque soit l’année. Ce n’est pas parce qu’il fait un temps printanier tout le mois d’avril que l’on ne peut pas avoir plusieurs jours de fort gel début mai, cela s’est déjà produit et l’on est en droit de croire que cela se reproduira.
- Planter les arbres sensible dans des endroits stratégique, plus il y a de masse autour d’un arbre, moins il y a d’amplitude thermique (moins chaud en été, moins froid en hiver). Cela signifie qu’il est intéressant de planter près des bâtiments, près des haies. De parfois planter des arbres orienté + au nord ou à l’ouest (pour éviter les dégels brutaux). Un verger de plein vent qui se développe et qui prend du volume augmente aussi son pouvoir d’inertie thermique ==> un arbre seul est plus à la merci du climat qu’un arbre entouré.
Cependant, raisonner ainsi offre aussi des limites, un arbre trop protégé aura moins de soleil, de chaleur, ou alors il mettra trop de temps à recevoir le soleil du matin ce qui entraîne trop d’humidité et donc un risque accru de maladie. Il n’y a pas de règles magique, on observe les gelées sur son terrain, ainsi que la position du soleil tout au long de l’année, on cherche des solutions, et avec un peu de chance et de patience on place nos arbres aux bons endroits, en sachant que peut-être il y aura des échecs. - Éviter de voir les choses de manière binaire, ce n’est pas parce qu’un arbre fleurit avant un autre qu’il sera plus soumit aux gelées.
- Ce n’est pas parce qu’un arbre est réputé résistant au gel (à -15° ou encore -25°) qu’il donnera des fruits régulièrement sans interventions extérieures. Il y a énormément de facteurs qui rentrent en compte et certains arbres fruitiers sont difficilement adaptable (besoin en froid, besoin en chaud, besoin en eau en plein été…). Par exemple les mangues et les avocats poussent bien en Espagne, mais ces fruits ont des besoins en irrigation considérable en plein été ce qui provoque l’assèchement de rivières entières dans le sud du pays.
¹ liste non-exhaustive : omniprésence du plastique, voyages abondants, surconsommation carnée, drainage des terres agricoles, utilisation massive de pesticides pour satisfaire aux désirs de produits bas coûts, explosion du nombre de communications non-essentielle, hausse continue de la consommation électrique…
² pour les petits jardins, ou pour les gens qui ne peuvent implanter qu’un ou deux fruitiers, nous conseillons systématiquement les variétés les plus régulières dans la production
³ nous ne vendons ni kiwi, ni kiwaï, ni vigne, ni figuier car nous ne travaillons qu’en plein champs sans serres. Les pousses de ces plantes gèlent littéralement ce qui peut compromettre leur reprise, et/ou la récolte. Ce n’est pas pour autant qu’elles ne donnent pas de fruits ou qu’on ne peut pas les implanter dans nos secteurs 😉 On peut avoir d’abondante récolte si l’on s’y prend bien.
⁴ globalement les variétés issues de la recherche en production intensive pour les pommes ont tendance à fleurir tôt. Dans le cas des pêchers on observe (c’est une observation personnelle) une moindre résistance aux gelées que les variétés cultivés traditionnellement
Pour que les arbres aient un bon système racinaire, nous conseillons d’arroser avec de grandes quantités d’eau (40 à 50 litres), deux à trois fois dans l’été, les premières années. Cela permet à l’eau de pénétrer le sol en profondeur et aux racines de s’étendre en conséquences.
Il peut être tentant de ne pas arroser du tout, en se disant que l’arbre ira chercher lui même l’eau. C’est en parti vrai. Mais l’arbre, s’il survit, sera probablement chétif les premières années et mettra du temps avant de vivre pleinement sa vie d’arbre et il est assez peu probable qu’à terme il s’épanouisse plus qu’un fruitier qui a été arrosé avec la méthode que nous prônons.
On peut prendre l’exemple d’un pied de tomate, il ne viendrait pas à l’idée de planter un pied de tomate dans un sol sec, sans l’arroser les premiers jours car cela aurait des conséquences physiologique irrémédiable. Et bien pour l’arbre, « les premiers jours », nous considérons que cela dure 2 ans.
Oui nous vendons à tout types de professionnels : agriculteurs, arboriculteurs, espaces verts, mairie, associations…
Si vous souhaitez de grande quantités d’arbres d’une seule variétés nous vous invitons à passer commande au moins 12 mois à l’avance, voir 18 mois si votre demande concerne des prunus.
Il est aussi possible que nous ayons en stock ce dont vous avez besoin, n’hésitez pas à nous contacter pour connaître nos disponibilités et avoir un devis. Vous pouvez venir visiter le lieu de production à tout moment de l’année sur rendez-vous.
Tout nos arbres sont labellisé en Agriculture Biologique.
Nous sommes disponibles pour répondre à toutes les questions qui concernent les plantations d’arbres fruitiers, cependant, la plantation de plusieurs dizaines d’arbres nécessite de bien s’intéresser au sujet et d’avoir quelques bases solides.
On vous conseille de vous procurer ce livre : Créer et entretenir un verger permaculturel
Cette lecture vous donnera de très bons conseils pour démarrer la réflexion et la plantation de votre parcelle. De nombreuses facettes des vergers sont abordés comme le terrain, la faune, le budget, la plantation, etc…
Après votre lecture nous serons toujours disponibles pour affiner certains points.
Vastes questions. Petites réponses.
On ne peut pas avoir la réponse pour chaque personne, mais, d’une manière générale, on conseille d’y aller mollo sur les fruits de début d’été, qui conservent peu. Comme les pommes d’été et les cerises.
L’idée c’est de choisir des fruits ayant des récoltes étalé, et de pouvoir les conserver.
Écriture en cours.
Non. (sauf cas extrême)
Pour pleins de raisons qu’on ne peut pas détailler ici, mais si vous voulez un début de réponse on vous invite à regarder cette courte explication : Marie Wild et les ruches
Bonjour,
visiblement votre voisin n’est pas le meilleur conseil. Malheureusement une idée reçu nous pousse à croire que les racines poussent fortement l’hiver, on l’a même apprit au lycée agricole, et on y a cru pendant longtemps jusqu’à ce qu’on débute notre pépinière.
On s’est vite aperçu que le discours qui dit de planter le plus tôt possible ne collait pas à la réalité des arbres (leurs cycles se terminent trop tard pour s’accorder avec les promotions automnales des jardineries). Dans notre pépinière on observe un début de développement racinaire visible lorsque les températures remontent*, on a vécu mi-février au plus tôt. On continue de vendre jusque mi-mars pour les retardataires, et sur la fin nous vendons en précisant qu’il ne faut pas tarder car le printemps arrive. Cependant, nous avons déjà planté des pommiers pour nous au 15 avril, en en prenant soin (voir page Plantation) et ces arbres ont eu un très beau développement.
Bref, tout ça pour dire, ce n’est pas la peine de se précipiter à planter, si vous voulez un peu de lecture à ce sujet (en résumé, en dessous de 5 ou 6 degrés, le développement racinaire est très très faible) :
Rythmes de croissance et de régénération des racines des végétaux ligneux – A. Riedacker
Croissance racinaire en verger de pêcher – Carole Bécel
Si vous êtes dans une zone où les sols sont gelés tout l’hiver, nous conseillons de planter après le dégel.
Bisou
*en réalité c’est surtout lié à la température du sol, qui est elle-même lié à différents facteurs. Des arbres stockés dans une jauge de sable en plein soleil démarreront leurs racines bien plus tôt que des arbres planté dans un sol argileux un hiver humide. Le type de sol et le taux d’humidité dans le sol influencent fortement l’amplitude de température.
Et oui !
Il n’y a pas de saison idéale pour planter ses arbres. Il peut y avoir deux contraintes majeures, les fortes températures négatives, et les fortes pluies.
Dans les deux cas il vaut mieux conserver ses arbres en jauge dans un endroit protégé (dans du sable si possible, mais une jardinière et de la terre c’est tout à fait possible) en attendant meilleur climat. Les vagues de froid dans nos régions ne durent rarement plus d’une dizaine de jours, si la terre gel en surface, elle n’est pas pour autant gelé à 5 cm de profondeur. Il faudrait pour cela des hivers plus vigoureux (ce qui peut se reproduire).
Pour les problèmes liés au gel, le problème survient lorsque les températures restent négatives en journée, parfois on peut avoir -2° la nuit mais la température remonte vite au matin. Dans ce cas il est possible de planter sans soucis. Par contre si à 10 heures du matin il fait toujours -2°, on préconise de reporter la plantation.
Nous ne vendons pas de porte-greffe, on vous invite à en commander chez ce producteur bio qui fait de la vente par correspondance : Beaufort Jeunes Plants
Au sujet des greffons, notre travail consiste justement à répertorier, récolter, et reproduire des variétés, pour cela nous travaillons de deux manières, avec des associations de sauvegarde des variétés anciennes, et avec l’achat chaque année d’arbres et de leur variété dans d’autres pépinière. Malgré ça nous n’avons pas encore assez de greffons pour notre activité. En tant que pépiniériste faisant de la vente direct d’arbre nous n’avons pas vocation à fournir des greffons à terme.
Si vous souhaitez vous entraîner à greffer, vous pouvez simplement utiliser des greffons sur des arbres de vos ami.e.s ou de votre voisinage. Pour avoir une variété en particulier, il y a les associations, et aussi la recherche sur tout le territoire, c’est un travail qui se fait toute l’année.
Premièrement, cette question est une affirmation.
Deuxièmement, non nous ne vous ferons pas de ristourne parce que vous avez « tout compris ».
Nous ne prenons pas la carte bancaire car chaque paiement par carte coûte de l’argent au commerçant, et nous ne souhaitons pas reversé une partie* de nos revenus à une entreprise basé dans un paradis fiscal.
*le terminal de paiement le plus utilisé sur les marchés prélève 1.75% sur chaque transaction et l’argent transite quelques semaines par l’Irlande, pays fiscalement très intéressant qui permet aux entreprises qui font transiter l’argent de s’enrichir grassement avec nos paiements par carte bancaire.
Il y a en effet des soucis de reprise avec pas mal de plants de grande taille, mais ils peuvent tout même très bien reprendre, si plusieurs conditions sont réunis (bonne terre enrichit, très bon racinaire, arrosage et surveillance les premières années).
Nous essayons d’être le plus pédagogue possible mais c’est assez difficile de bien résumer sur un simple site internet, et d’ailleurs, la montée en sève est régit par des lois de la physique que nous serions bien incapable d’expliquer précisément car nous ne sommes pas des scientifiques mais des paysans.
Pour rappel, quand on déterre un arbre – excepté dans le cas où l’on sort l’arbre avec sa motte de terre grâce à une pelleteuse – on ne garde pas la totalité des racines, car le réseau racinaire est composé de minuscule racines qui s’arrache partiellement lors de la sortie, et pour les grosses racines, elles sont régulièrement emmêlées entre arbres différents dans une pépinière, donc nous sommes souvent contraint d’en réduire une partie.
Lorsque l’on plante un arbre déjà développé, même si l’on a l’impression qu’il possède de belles racines***, il en manque souvent une grande partie, et c’est précisément dans ce cas de figure que l’on observe des cas d’arbres qui végète pendant des années, ou qui meurent rapidement. La présence de fruit n’est pas synonyme d’une bonne reprise ou d’un arbre en forme comme on a pu l’expliquer dans la première question de cette FAQ.
On explique la mauvaise reprise par un problème de pression, en effet, notre arbre ainsi planté possède beaucoup de bois à irriguer, avec une toute petite arrivée de sève, donc l’arbre n’a pas assez d’énergie pour bien pousser, s’il ne pousse pas bien il fait peu de feuilles, et s’il fait peu de feuilles il fait peu de racines. Et ce, jusqu’à ce qu’il est retrouvé un équilibre entre sa partie souterraine, et ses parties aériennes.
Si vous voulez aller plus loin sur ce sujet, car ça vous passionne et que cette tentative de début d’explication ne vous suffit pas, on vous invite à lire ces deux sites internet : La montée de la sève – Pour la science et L’alimentation d’un arbre – OBF
Dans le cas des arbres en pots, ils ont souvent un réseau racinaire très mal réparti, certains types de racines sont sur-développés, alors que d’autres sont quasi-inexistant, c’est dû à la manière dont ils sont engraissé pour grandir en pots (essayez de faire pousser de 1m50 un arbre dans un pot sans engrais issu de l’industrie chimique) (tout compte fait n’essayez pas ça ne vas rien donner et vous aller perdre votre temps). Tout ceci complique grandement la reprise.
*** citation de l’article La montée de la sève – Pour la science : « pour conserver le débit, la surface des feuilles doit être environ 2 500 fois supérieure à celle du tronc et les racines doivent avoir une surface dix fois plus grande encore. En regardant un arbre, il faut donc imaginer que son réseau de racines est bien plus développé que son feuillage visible«
En cours d’écriture
Tout comme une forêt en bonne santé est une forêt avec des arbres morts, une haie en bonne santé est une haie avec des arbres morts.